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Les engagements politique de Marius Diserens

Une société plus juste, sobre et humaine est possible.

Notre terre n’a pas de ressources illimitées. Il est donc urgent de sortir de ce paradigme socio-politique de croissance à outrance, pour non seulement embrayer un virage vers la sobriété, mais aussi adopter une posture plus humble face à l’environnement qui nous entoure. Il s’agit de freiner tout réchauffement additionnel, et de changer notre rapport capitaliste et d’exploitation de la nature et du vivant.

En Suisse, les conséquences des dérèglements climatiques se font intensément ressentir : les intempéries et tempêtes se font de plus en plus extrêmes, les nappes phréatiques se vident et ne peuvent être remplies par les pluies torrentielles qui suivent des périodes de sécheresse en raison de la qualité des sols, l’agriculture et les forêts pâtissent des conditions de plus en plus extrêmes. Ceci sans évoquer les conséquences sur la santé des différentes populations faisant le tissu social suisse, notamment les plus précarisées et vulnérables. Bref, tant de conséquences qui sont juste effleurées ici et qui inquiètent sur nos futures conditions de vie à court, moyen et long termes.

Les territoires et pays du Sud Global sont autrement touchés par la crise climatique et son corollaire, la raréfaction des ressources naturelles et la lutte pour celles-ci, les problèmes économiques, sécuritaires et socio-politiques qui en découlent. À l’augmentation du niveau de la mer et de la température globale déplaceront plus de 140 millions de réfugié·e·s climatiques sur les 30 prochaines années, ceci sans compter les conflits géopolitiques. Dans un monde globalisé, il est futile de penser que l’on peut limiter ou interdire la migration ; au lieu de réaffirmer nos frontières étatiques, il s’agirait d’investir massivement dans les mesures d’intégration et dans le vivre ensemble, de lutter contre la vision utilitariste des réfugié·e·s et personnes migrantes, et de mettre l’accent sur l’humanité qui nous rassemble plutôt que sur la peur de l’altérité, qui nous divise.

Les luttes climatiques et écologistes seront féministes et sociales. Nous avons une responsabilité morale que de ne pas faire porter le poids ni de la transition ni des dérèglements climatiques sur les plus précaires, sur celles et ceux que notre système politique et notre société n’inclut pas, ne reconnaît pas, ou ne défend pas à la hauteur des normes internationales sur les droits humains. Cette morale que notre humanité partagée devrait nous faire prioriser. Loin de vouloir hiérarchiser les questions écologistes, de libération et de lutte contre les discriminations, nous ne devrions pas avoir à choisir. Nous devons nous y attaquer de manière intégrative, intersectionnelle et globale. Je m’allie profondément avec le programme des Vert·e·s, qui pose les bases politiques nécessaires pour que chacun·e, peu importe son origine, son identité de genre, son orientation sexuelle, son handicap, son âge ou son projet de vie personnel, puisse s’épanouir librement, vivre de manière autonome et participer à la vie sociale. Tout ceci dans un environnement intact et dans l’idée du respect de la vie qui nous entoure.

Égalité et inclusion

Égalité juridique et sociale pour les femmes, les minorités de genre/sexuelle et les populations marginalisées

  • Reconnaître l’identité/expression de genre comme sources de violences et de discriminations dans la sphère publique ;
  • Reconnaître l’incitation à la haine en raison de l’identité de genre dans une norme pénale ;
  • Effacer les notions de genre et de sexe à l’état civil afin d’égaliser les traitements et la jouissance des droits, tant en matière juridique, économique, sociale et politique que sécuritaire et de santé. Tous les êtres humains ont les mêmes droits ;
  • La mise en œuvre pleine et entière de la Convention d’Istanbul du Conseil de l’Europe sur la prévention des violences sexistes et sexuelles à l’égard des femmes, et la lutte contre les féminicides. Celui qui frappe part, ce n’est pas à la victime de s’enfuir ; les personnes victimes sans passeport suisse doivent recevoir un soutien spécifique ;
  • L’interdiction complète des opérations forcées sur les enfants intersexués ainsi que les thérapies de conversion pour les personnes non-hétérosexuelles et/ou trans.
  • Surveiller de près toutes les violences en raison de la race – catégorie socialement construite dont découle des violences et des inégalités – de l’origine, de l’orientation sexuelle, de l’identité ou l’expression de genre, de la religion ou de la situation d’handicap et tenir des statistiques étatiques rigoureuses.

Éduquer aux enjeux sociaux et écologiques actuels

  • Promouvoir l’éducation obligatoire autour des enjeux climatiques et sociaux, mais aussi l’école intégrative grâce à des mesures compensatoires adéquates et à un soutien au personnel enseignant ;
  • Éduquer à la lutte contre toute forme de discriminations, au respect de l’intégrité physique et morale de chacun·e et au combat contre le harcèlement;
  • Lutter contre les causes et les comportements racistes, xénophobes, sexistes ou homophobes, notamment en insistant sur la prévention au cours de la formation scolaire et dans le cadre professionnel.

Promouvoir une politique intersectionnelle et inclusive

  • Permettre aux personnes en situation de handicap de jouir des mêmes droits et libertés inaliénables que les personnes sans handicap et ainsi respecter la Convention de l’ONU relative aux droits des personnes en situation de handicap (CDPH) ;
  • Garantir aux personnes en situation de handicap une participation pleine et autonome à tous les aspects de la vie en société ;
  • S’engager contre la précarité en Suisse, notamment de ses populations les plus fragilisées en raison de leur état de santé, leur situation familiale, leur trajectoire migratoire ou leur identité;
  • Pour une Suisse qui reconnaît la réalité du racisme systémique sur son territoire et dans ses lois, et qui s’engage à lutter contre cette dernière en permettant la répression des comportements discriminants et engageant plus de moyens dans les domaines de la formation, de l’emploi, et du logement.

Un accès égalitaire au marché du travail

  • Favoriser le travail à temps partiel, aussi bien pour les hommes que pour les femmes, pour garantir un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle, et permettre à un plus grand nombre de personnes d’accéder à l’emploi ;
  • Soutenir la création de davantage de places d’accueil et veiller à l’accessibilité (financière et géographique) de ces places pour l’ensemble des familles. Promouvoir un congé parental de 24 mois auprès des instances fédérales et cantonales, à partager entre parents ;
  • Entamer une réflexion globale sur l’avenir des politiques sociales, avec une attention particulière apportée aux expériences novatrices menées en Suisse ou ailleurs dans le monde (revenu de base inconditionnel, etc.).
  • Mettre en place des mesures visant à briser les « plafonds de verre » qui empêchent trop souvent des femmes mais aussi de populations marginalisées d’accéder à des postes à responsabilités ;
  • Contribuer à une meilleure reconnaissance des métiers dits « du care », notamment dans les domaines de la santé, du social et de l’accueil de l’enfance, et en promouvoir la reconnaissance salariale.

Santé

Pour un système de santé social et intégratif

  • Une politique de santé moderne et efficace doit permettre à toute personne de vivre dans un environnement sain, et d’avoir accès à la santé et aux différentes mesures dont elle a besoin pour vivre et se réaliser. Ce n’est aujourd’hui pas le cas, notre système étant inéquitable, et précarisant. Il est donc essentiel d’investir dans la prévention, mais aussi dans le contrôle stricte de l’augmentation des primes d’assurance maladie ;
  • Créer une caisse maladie publique cantonale ou régionale, avec des primes d’assurances adaptées aux revenus des ménages ;
  • Maintenir un réseau d’institutions publiques de soins décentralisées sur le territoire cantonal, et inciter l’installation de médecins généralistes dans les régions périphériques ;
  • Renforcer la qualité du système de santé en prévoyant plus de temps, plus de personnel et de meilleures conditions de travail grâce à une mise en œuvre ambitieuse de l’initiative « Pour des soins infirmiers forts » et à un renforcement de la médecine de famille comme pilier des soins primaires.

L’accès au soin sans discriminations aux populations marginalisées

  • Assurer une vie agréable et en bonne santé dans la vieillesse en créant une base légale pour financer les soins aux personnes âgées ou de longue durée et en garantissant une prise en charge suffisante, flexible et conçue comme un service public ;
  • Renforcer les soins de santé sur les populations marginalisées et précarisées des personnes LGBTIQ+, des migrant·e·s, des personnes en situation de handicap ou touchées par la pauvreté, les facteurs structurels et les discriminations ont ayant une influence déterminante sur notre état de santé et l’accès que nous y avons ;
  • Exiger une stratégie nationale de santé mentale, et de santé sexuelle, et garantir une large offre ambulatoire et (semi-)hospitalière dans toutes les régions, notamment à l’intention des enfants et des jeunes, et en développant la prévention (soutenir le travail des professionnels de santé et des associations) et le signalement des situations de détresse (médecine scolaire, médecine du travail, médecine de ville) ou en améliorant les parcours de sortie d’hospitalisation.

Lutter contre les perturbateurs endocriniens et les pesticides de synthèse

  • Renforcer les moyens alloués aux études portant sur les perturbateurs endocriniens, leurs effets sur la santé de la population et notamment sur les des fonctions clés de notre organisme, telles que la croissance, la fonction reproductrice, l’humeur, la circulation sanguine, le développement sexuel ou encore le système nerveux ;
  • Sur base de ces études, réglementer tous les milieux concernés, producteur ou diffuseur de perturbateurs endocriniens, des matériaux de construction, aux produits ménagers, à la nourriture locale comme importée jusqu’au traitement des eaux ;
  • Revoir notre rapport à l’agriculture et à la terre en soutenant massivement les mesures d’accompagnement et de transition vers une agriculture plus respectueuse de la santé et de l’environnement, sans en faire porter le fardeau psychologique et financier aux agriculteurs·trices.

Relations extérieures, politique de sécurité et d’asile

Des relations étroites avec l’UE

  • Militer en faveur d’une Europe pacifiste, écologique, sociale et dotée de droits fondamentaux solides, qui valorise la coopération transfrontalière, et intensifier la collaboration entre la Suisse, ses voisins et l’UE, notamment pour accélérer la sortie des énergies fossiles, notamment la participation de la Suisse au « Pacte vert » européen ;
  • Ne plus laisser aux forces nationalistes le monopole du discours européen, et mener un débat de fond sur la place que la Suisse doit occuper en Europe afin de participer à l’établissement d’une paix durable ;
  • Créer un nouveau terreau fertile dans la politique européenne de la Suisse, afin qu’un rapprochement plus poussé et, à moyen terme, un approfondissement institutionnel des relations entre la Suisse et l’Union européenne redevienne une option réaliste, notamment au travers d’un accord cadre.

Une intégration multi-sectorielle et un accueil digne

  • Seule une minorité quitte son pays de plein gré, la majorité des personnes qui empruntent les routes dangereuses de migration le font pour des raisons aussi vastes que des insécurités économiques, politiques, ou écologiques ; il s’agit de promouvoir l’inclusion, sans classification ou traitement de faveur, et sans marginalisation, avec des régulations et des politiques multisectorielles pour éviter de pousser les personnes en situation d’exil à l’illégalité ;
  • Offrir des ressources pour se développer, s’intégrer et se réaliser, tout en offrant davantage de bons offices lors de négociations de paix, afin d’étoffer la coopération au développement, seule manière de combattre à long terme les causes des fuites ;
  • Sans le travail de milliers de personnes issues de la migration, que celles-ci soient ou non au bénéfice de la nationalité suisse (et des droits de cité), notre pays ne fonctionnerait pas sur les plans social, culturel, scientifique et économique. Il est important de renforcer cette participation tout en l’accompagnant de meilleures conditions sociales et économiques ;
  • Soutenir une aide sociale qui n’influence pas les possibilités de naturalisation et de droit de séjour en Suisse ;
  • Miser sur les passerelles plutôt que les murs. Reconnaître le profilage racial comme un enjeu pour la politique, la société et les institutions des forces de l’ordre étatiques. Le profilage racial/ethnique doit être proscrit par des interdictions légales explicites, ins- crites à la fois dans la loi sur les douanes (art. 100), dans la loi sur les étrangers (à l’art. 9) et dans la loi pénale ;
  • Faciliter l’octroi de permis de séjour et de travail aux personnes sans statut légal vivant depuis plusieurs années dans le canton.

Une redéfinition des forces de l’ordre et du système de sécurité publique

  • Pour rappel, la justice sociale est à la source même du sentiment de sécurité. Il est donc également crucial d’agir, en amont, contre les inégalités et l’accroissement de la pauvreté pour garantir un climat serein dans notre canton et au sein de nos communautés, avant même de parler de politique d’intégration ou de refonte du système sécuritaire et correctionnel ;
  • Élaborer et introduire, du côté des forces de l’ordre étatiques, des mesures propres à garantir des pratiques d’intervention non discriminatoires – et surveiller l’application de ces mesures ;
  • Dans le cadre de la formation et de la formation continue des membres de la police et du Corps des gardes-frontière, thématisation du profilage racial et des dispositions légales correspondantes ;
  • Développer une politique cantonale de l’intégration visant l’égalité des chances et le respect de la diversité culturelle, religieuse et d’accueil, avec une police assurant un travail de prévention plutôt que de répression ;
  • Promouvoir la justice restaurative et développer les conciliations extrajudiciaires, au travers d’un système judiciaire efficace et agissant de manière proportionnée, et un domaine pénitentiaire doté de moyens suffisants pour réinsérer les détenu·e·s dans la société sont autant d’outils indispensables pour la garantir. Des limites claires doivent cependant être fixées afin d’éviter toute forme d’arbitraire et d’abus.