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Je suis né le 6 février 1996 à Lausanne, deuxième enfant d’une famille de classe moyenne, d’origines vaudoises, jurassiennes et italiennes. S’il y a une chose que mes parents m’ont inculqué dans mes premières années de vie, même de façon inconsciente, c’est bien le sens du devoir. Alors que mes deux premières années ont été rythmées par l’incertitude de la survie et la maladie, une prématurité record pour l’époque – 27 semaines – puis un cancer embryonnaire du foie, et que j’ai sans nul doute passé plus de temps à l’hôpital qu’ailleurs durant ces 24 premiers mois de vie, mes parents ont fait en sorte de ne jamais me laisser seul. Gérer un premier enfant, un second malade, deux emplois à temps pleins, iels ont toujours jonglés entre les responsabilités, en gardant au cœur de celles-ci leur amour clanique. Un sens du devoir qu’iels ont respecté avec rigueur et dextérité, et qu’iels m’ont transmis.

Entre le juste et le légitime

Au-delà de ce sens du devoir qui imprègne tous mes engagements, ce sont deux autres valeurs cardinales qui m’accompagnent sur mon chemin politique et professionnel : le respect de l’autre et une recherche constante de justice. Le respect parce que j’offre autant de respect que j’en attends en retour. Se respecter est pour moi à la base de toute vie en communauté, et c’est donc, pour garantir cet équilibre social, ne pas accepter des inégalités de faits et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour les réparer. Je rêve d’un monde juste, égalitaire, où la justice ne sert pas seulement le bien-être de quelqu’un mais la stabilité du plus grand nombre.

Dans le préambule de notre Constitution, on peut lire que le peuple et les cantons suisses sont « déterminés à vivre ensemble leurs diversités [et que la force de la communauté se mesure au bien-être du plus faible de ses membres ». Rien de plus cristallin : loin d’une « tyrannie des minorités », c’est leur somme qui fait la force de notre société. Et pourtant, on assiste aujourd’hui à un resserrement des fronts identitaires et idéologiques, en matière de droits et libertés des minorités et populations marginalisées, et de leur juste participation à l’élaboration de la société de demain.

Un sens profond de la démocratie

Ce à quoi nous faisons face aujourd’hui est une pléthore d’arguments grossiers, fourre-tout, et une rhétorique qui valide les inégalités et injustices, alors qu’au commencement, la démocratie s’appuie sur le respect de l’autre. Il ne faut plus prendre cette inaction comme la condition d’un système fédéraliste et d’une démocratie participative et consensuelle ; il existe un conservatisme qui veut nuire, ostraciser, et effacer. Le terme « faible » qui ouvre notre texte fondateur peut certes être interprété de différentes manières, comme tout texte juridique. Je lui prête comme intention de décrire la réalité sociale, citoyenne et politique des personnes qu’il inclut, c’est-à-dire toutes les minorités étant invisibilisées ou marginalisées en raison de leur trajectoire de vie, de leur réalité, de leur identité. Certes Audre Lorde nous disait que les outils du maître ne pourraient pas être utilisés pour déconstruire la maison du maître. Il est toutefois temps que nous nous organisions et que nous nous unissions autour de ces valeurs que nous avons en commun, et ce besoin profond de remettre l’humain au centre de nos préoccupations.

Je m’engage donc politiquement et professionnellement autour des mêmes valeurs de justice sociale et environnementale, avec force mais pragmatisme, avec vigueur et diplomatie. On me dit souvent que je porte mes innombrables indignations avec dignité... je le réalise, et en suis fier.

Publications et événements

TEDxGVAGrad – Rethinking Realities

« Queer power : Reviving Trust in Politics and Democracy »

Mars

2023

Forum Santé Le Temps x Heidi.news | « La médecine a-t-elle un genre?

Participation à la table ronde « Le système de santé face à la génération fluide »

Marius diserens au forum santé
Voir l'événement

Novembre

2022

Couverture de l’édition politique du magazine 360°

Marius Diserens, par ses propres mots

« Être queer en politique n’est pas une porte ouverte sur mon intimité. »

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Juin

2022

Les Explorations de Heidi.news

Génération fluide : Enquête sur le genre par Sophie Woeldgen

« Marius Diserens, diplômé de l’Université de de Genève, ne se reconnaît pas dans les stéréotypes de genre. Pour lui, son sexe biologique ne devrait pas restreindre sa liberté de se vêtir et de choisir ses activités. Comme lui, de plus en plus de jeunes contestent le modèle binaire femme/homme. »

Marius Diserens dans Heidi news
Découvrir l'enquête

Mai

2022

Mémoire de Master en études genre

Peu nombreuses sont les recherches en sociologie, au niveau francophone et encore moins suisse, sur les hommes homosexuels aux masculinités marginalisées ou subordonnées. Ce mémoire constitue donc une analyse descriptive et explicative des propriétés sociales, comportementales et relationnelles des HSH (hommes qui ont des rapports sexuels avec d’autres hommes) efféminés et/ou racisés, et de la manière dont les injonctions à la virilité et à la blanchité les influencent dans leur création identitaire et la façon dont iels relationnent avec autrui. Cette recherche a aussi de nouveau qu’elle explore, en terrain suisse romand, la perception du racisme sexuel et des discriminations de genre – dont découle la follophobie et les pratiques homonormatives – par des personnes marginalisées, en se focalisant sur les atteintes à leur intégrité morale, sur l’altération de leur image de soi, de leur estime de soi, ainsi que de leur confiance en soi et en leur capacité à relationner de manière saine et durable.

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Décembre

2021

Festival Les Créatives

Modération de la table ronde « Ces boulets de canons »

« La beauté sillonne l’univers des contes et traverse l’histoire de l’art, elle se déploie quotidiennement sur nos affiches, écrans et magazines… Pourtant, ses codes et canons ne sont pas neutres, mais sont étroitement liés à la longue histoire du patriarcat. Mais qu’est-ce qu’est la beauté ? À qui s’applique-t-elle ? Qui en tire avantage et quels rapports de pouvoir se jouent sur les corps, en particulier ceux des femmes et des minorités de genre ? Nos invitées, qui ont placé une réflexion politique sur la beauté au cœur de leur travail, interrogent les normes, le statut du corps et les pressions politiques et sociales qui s’y impriment. »

Marius Diserens dans une table ronde les créatives 2023
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Novembre

2021

Festival Spielact

Participation à la table ronde « Iels sont nombreuxes, fluides et/ou non binaires »

« L’idée que l’humain est nécessairement divisé entre masculin et féminin a fait son temps. Être non-binaire, c’est ne pas situer son genre dans le schéma binaire homme-femme. On peut être ni homme ni femme, les deux à la fois, un peu plus l’un que l’autre ou encore l’un ou l’autre par alternance… Le genre forme un spectre, et il existe des dizaines d’identités de genre non-binaires plus spécifiques, comme agenre ou gender-fluid. Ce n’est pas un phénomène nouveau, ni quelque chose d’anecdotique. Une récente étude indique que 14% des 18-44 ans et 8% des plus de 44 ans ne se reconnaissent pas dans la binarité homme/femme en France. Dans une société où la binarité s’impose partout (dans l’habillement, le langage, le sport, l’administration, etc.) comment exister en affirmant un genre qui s’échappe des normes binaires ? »

Photo pour illustrer le parcours associatif de Marius Diserens
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Octobre

2021

Festival La Belle Nuit

Participation à la table ronde « Comment faire face à la masculinité toxique dans la nuit ? »

Septembre

2021

Collectif La Bise

Participation à une discussion sur l’écoféminisme politique avec Cloé Dutoit, députée verte au Grand Conseil Neuchâtelois

Août

2021

Musée historique de Lausanne

Exposition d’un portrait – « Quoi de neuf Pussyhat ? »

Un homme peut porter des robes, mettre du maquillage, et se vouloir délicat, sans que ceci ne le féminise, car ces caractéristiques ne sont pas des attributs féminins. C’est le sexisme systémique qui nous le fait croire. La société ne sera jamais tout à fait prête à m’accueillir. Autant construire ma propre table et imposer ma présence. Qu’elle résonne chez certain·e·s, qu’on lui fasse de la place, qu’elle séduise ou effraie, être soi c’est le faire sans s’en excuser. Ma présence dans la rue, et mon identité, sont politiques. Elles soulèvent des questionnements et parfois dérangent. C’est le prix à payer pour être soi-même et faire réfléchir. Je m’accroche à l’idée qu’elles font changer les esprits et font évoluer les mœurs. Après tout, le personnel est politique, tout comme l’acceptation de soi. Se convaincre du contraire serait se mettre des œillères. Cette image véhicule cette idée de présence, imperturbable mais douce, et pleine de mystère. Un brin de Frida Kahlo, dans les fleurs comme dans la puissance de ce regard, qui brille d’idées révolutionnaires.

Février-Juin

2021